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     les vérités de Mémé Rose - chapitres 3 et 4
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Expéditeur Conversation
Taurus
Envoyé le :  1/2/2010 13:15
Plume de soie
Inscrit le: 13/3/2009
De:
Envois: 75
les vérités de Mémé Rose - chapitres 3 et 4
pour mémoire :

lien chapitre 1

http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=72579&forum=10


lien chapitre 2

http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=76948&forum=10
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Chapitre 3



Quatre années auparavant c’était le mariage de mon fils Samuel.
Les extraordinaires yeux bleus de sa nouvelle femme Anna s’embuaient de bonheur.
L’attelage dans lequel ils étaient installés avançait, tiré par deux chevaux.
Leurs grelots tintaient d’allégresse.
La campagne limousine était magnifique, le mariage féerique, dans un décor de prieuré où rien ne manquait.

Sue était invitée, veuve depuis peu, elle essayait un sourire, ses regards étaient désespérés, elle s’était habillée de solitude.

Romain était venu sans son épouse.
Son remariage l’avait, sans le vouloir, tenu à l’écart de nous.
La vie a ses méandres…
Vous ne le croirez pas, à ce mariage, Romain et Sue pourtant assis à la même table ne se sont pas vus…
Aucun contact…
Elle est grande, très belle.
Il est grand, très beau.
Ça n’a pas suffi… la vie a ses méandres… je vous le répète.


Il a fallu attendre quatre ans pour que …….











Pierre-Olivier a ce côté glacial qui vous fascine.
Il vous oblige à en faire un peu plus, pour se retrouver dans la moyenne des contacts habituels.

J’étais son client depuis longtemps, rien de plus.

Je le soupçonnais même d’avoir une piètre opinion de moi.
Ce qui ne me dérangeait pas. Si ! probablement… parce qu’un jour…
nous étions en Janvier… et à propos d’un super banal… ‘j’ai mal à la gorge’…
je lui ai bondi dessus. On peut le dire comme ça.

J’ai pensé que j’allais me jeter à l’eau,
que je partais pour une longue croisière aventureuse, périlleuse,
de toute façon sans bouée…

Encore une fois, les mots sont venus sans que je les pense…
toujours cette force intérieure… elle m’oblige à parler. Je ne maîtrise rien.
Je m’abandonne. Je sais déjà que je ne peux reculer…

- bien sûr, vous avez mal à la gorge, vous êtes né sous le signe du Taureau (jusque là le signe zodiacal parlait pour moi).
Mais dites-moi, dans votre vie, qui est Isidore, Gabriel et Rose,
la bi-partition ça vous dit quelque chose ?
Homme de science, la bi-partition lui rappelait qu’il avait une soeur jumelle.
Sûrement interpellé par mes dires, les prénoms n’étaient pas dans son calendrier du Tendre…

Une autre personne à qui un jour j’avais demandé si Yvonne était de sa famille, m’avait répondu « non ».
Deux heures plus tard, elle me téléphonait pour me dire que c’était … sa mère. L’émotion.

Pierre-Olivier semblait impressionné … en tout cas il était très attentif…
Je lui demandai s’il n’était pas choqué par tous ces non-sens…
Non, apparemment pas.
Son sourire en Joconde lui servait de réponse.
Dans ces cas-là, il faut probablement économiser ses mots et taire ses émotions.

Je le regardai fixement, tout s’effaça autour de lui…
J’étais seul. Je ne le voyais pas. Mon regard glissait à droite…
comme toujours dans ce cas et la force redoublait en moi.

- votre compagne est exceptionnelle, elle va vivre le mois de Juillet bouleversant, comme un aboutissement…...

Je ne savais pas encore qu’elle s’appelait Ambre.
Je ne connaissais pas encore Philippe.
J’ignorais tout de Solange.
Ambre était exceptionnelle.
Sue attendait depuis deux ans l’homme de sa vie qui lui était promis.…

Pauvre Georges…
J'étais dans la peine… le désarroi….. enfin, je le croyais.
Mais quand j’ai su pour Romain...

sa deuxième épouse que je ne connaissais pas, venait d'apprendre ceci
avoir 50 ans, c'est assez tôt pour mourir d'un cancer.

Elle a bataillé, valeureuse, combative.
Romain l'a portée de toutes ses forces.
De tout son cœur.
Comme ces hommes si forts.
Ils sont rares, pétris en fait de tendresse et d’amour.
Elle est morte en souffrance.

Romain a repris ses souffrances, c'était son deuil à lui.

Je n'étais pas à l'enterrement. Ses filles, nos filleules, à Marie et à moi,
elles n’ont pas compris.

- il a besoin de toi, maintenant, aujourd'hui
- pas vraiment, je serai là après, crois-moi...

Elles n'ont sûrement pas saisi mes propos… moi non plus…..
Pourquoi j’ai signé absent ? Je n’ai pas de réponse.

Encore une fois, j'avais parlé d'une façon ‘hors de moi et en moi-même’,
ce qui ne voulait pas dire grand chose... a priori...

Et si la suite me donnait raison ?


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Chapitre 4



Mais comment est-ce possible !
Philippe a laissé tomber ses clés à l'arrière de ma voiture.
Je m'en rends compte à ma grande surprise.
Lui l'organisé. Les clés en particulier rivées à lui, toujours...

- allo ! eh oui, çà peut arriver, même à toi !
- je viens les chercher, dans quinze minutes j'arrive.

On en profite pour s'installer à une terrasse. Une bière. La mer se balance
devant nous et le papotage démarre.
C'est bien nous, intarissables...

- tu sais Georges, regarde ce que j'ai trouvé hier dans l'ascenseur du parking

Il fouille dans ses poches, étire son 1,82m, se tortille… tout çà pour me sortir,
à ma grande stupeur un petit coeur couleur argent !!!
Vite dans ma tête, je reconsidère son 1,82m, ses yeux noirs, son visage viril,
d'homme sûr...

Qu’est-ce qui se passe ?

- heu oui, évidemment un petit coeur ! C'est bien !!!

C'était la bonne réponse d'après vous ? Non, absolument non !
Il insiste,
- mais regarde ce petit cœur, il m'a parlé dès que je l'ai vu et à toi, il te parle ?
- eh bien, en le regardant de plus près, il est joufflu, il ressemble à un ange.
- ah ! Tu vois !...

satisfait enfin de ma si haute distinction pour ce petit cœur qui ne battait pas encore
... Il enchaîne…
- tu sais Georges, ce soir je suis fatigué, tu ne peux pas savoir...
… je devais aller à une soirée... c'est compliqué, loin, je ne sais même pas
où ça se trouve et en plus… je suis tombé sur le répondeur pour réserver...
c’est déjà nul !
- mais c'est quoi ça ! Tu ne veux pas sortir mais tu en as besoin…
je la sens moi cette soirée, et puis ils vont te téléphoner, vas-y !

A ce moment, le téléphone mobile se met à courir entre nos deux bières.
Le vibreur uniquement l'a mis en action. Evidemment !

- bon d'accord ! merci beaucoup ! 20H30… j'y serai, merci encore d'avoir
rappelé...

Il m'a dit plus tard que j'avais insisté beaucoup plus que je ne le dis.
Mais à présent branle bas de combat ! Philippe reprend le mobile, le petit coeur,
avale le restant de sa bière… me tire par la manche… les clés ? ah oui ! les clés !
Il démarre la voiture...

Je ne l'entendrai que le lendemain.
- bonne soirée Philippe ! …
et si le destin était au rendez-vous ?










Elise, la fille de Philippe avait rejoint le groupe des vendangeurs.
Elle avait le sourire de ses 18 ans, le caractère aussi... elle me faisait penser
à ces belles grappes blondes qui ne savaient pas encore qu'elles donneraient
un si bon vin.

- dis papa, j'en ai marre de chercher ma carte bleue, j'ai tout retourné dans
mon studio… rien de rien...
- demande à Georges, il le sait lui !!!

A l'évidence ! et je me suis entendu leur répondre sans hésitation :

- elle est sur ton bureau, dans le porte-papier vert à côté du porte-crayons
rouge… le bureau a bien un arrondi ? juste devant la fenêtre ?
Appelez-moi si vous la trouvez là.

Je n'avais jamais mis les pieds dans le studio... surprenant non ?


Pierre-Olivier m'a donné la réponse, d'un air détaché, à vous faire
regretter d'avoir partagé le moindre secret.

- il vous l'a dit mon frère ? la carte elle était sur le bureau

J'espérais un instant qu'il me regarderait autrement qu'un simple quidam.
Peine perdue. Il remuait déjà des papiers, passé ailleurs.

Et moi je n'existais plus encore une fois.











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orangelle
Envoyé le :  1/2/2010 18:34
Plume de platine
Inscrit le: 23/6/2005
De: Provence
Envois: 3590
Re: les vérités de Mémé Rose - chapitres 3 et 4
c'est avec plaisir que je retrouve ce style que j'aime tant !

comment Mémé Rose s'accomode-t-elle de la neige actuelle ?

bisous. Orangelle


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