Plume de soie Inscrit le: 13/3/2009 De: Envois: 75 |
les vérités de mémé Rose chapitre 1 Impressionné d’être parmi vous, je me présente : Taurus et j'aimerais partager avec vous le livre que j’ai écrit « les vérités de mémé Rose »
Je vous livre ici le prologue et le premier chapitre.
Vos avis, quels qu’ils soient, seront pour moi très importants.
Les vérités de mémé Rose
Préface
Ce sont des faits. Véridiques. Pas une virgule, pas un point imaginés. Bien vivants les personnages. De nos jours. Vous, moi et tous les autres. Pouvons lire entre les lignes de la vie. Voir. Comprendre. D’autres vérités. La vérité.
Chapitre 1
On était seulement à la première coupe de champagne et pourtant ses mots n’étaient plus ceux que l’on dit sans être sous l’emprise de l’alcool… ou tout autre… ce qui vous permet de libérer le flot d’émotions, le ressenti que l’on dissimule, les peurs que l’on étouffe.
- Philippe -
La mariée était si belle !!! ses plumes en guise de voile lui donnaient l’ampleur d’un oiseau de paradis. Elle était sobre, élégante, parfaite, souriante - parce qu’heureuse - rayonnante - parce qu’amoureuse - L’homme de sa vie lui avait dit « oui » Sa peau mate lui venait de la Martinique, son port de reine n’appartenait qu’à elle.
- Ambre -
Les petits groupes se composaient, se déformaient, se recomposaient au gré des petits fours, des jus de fruits, et les enfants, qui avaient oublié leur tenue de cérémonie, s’inventaient des jeux pas encore interdits. Je ne me demandais pas pourquoi j’étais là , même si je ne connaissais que très peu de personnes, en fait une seule, le marié.
Il appartenait à ces rencontres que je qualifiais de célestes, parce que j’ignorais vraiment d’où elles provenaient.
Ce n’était pas la première fois où le premier contact était empreint d’un désordre qui déferle en vous. Comme si les temps se conjuguaient ensemble, le présent, le futur et le passé… Comme si l’on s’était toujours connus, très fort. Les projets ressemblent à des souvenirs et les souvenirs sont le quotidien.
Je l’examinais alors dans ce nouveau rôle. Il ne lui convenait guère ! montrant son alliance, écoutant à peine les Oh ! et les Ah ! qui le faisaient passer par interjections interposées à l’appartenance des « déjà pris ». Il ne semblait pas se soucier ni même réaliser son nouveau statut, 7.7.7. la date de son mariage. Oui et alors ? Chiffres magiques… Paraît-il ! Rien ne l’encombrait. Tiens ! il m’a vu, vient à moi et me dit très gentiment :
- merci d’être là , merci d’être vous. Je reviens vous voir dès que possible. Il tint parole, passant beaucoup trop de temps près de moi, ce qui me convenait parfaitement.
- Pierre-Olivier - le télescopage !!!
J’étais sûrement le plus âgé des invités – ce n’était pas une gêne – et ce jour-là , ça me conférait comme une noblesse, une aura… certains me disent que sur ma tête, elle est blanche comme mes cheveux, je veux les croire. Ce jour-là , j’étais fort !
- Georges -
Ma femme avait entamé une conversation non convenue, vraie, profonde avec la mère du marié. Comme toujours elle était là , si présente et si discrète. Je ne voulais pas penser à notre jour de mariage, même si les 43 ans qui s’étaient écoulés n’avaient entamé aucun détail.
- Marie -
- mais bien sûr ! mais oui, au bonheur des mariés ! On trinque, Philippe, le frère du marié, plantait son regard dans ma rêvasserie. Je subis instantanément l’intensité du noir des ses yeux avec la conviction d’un commencement. La certitude d’un moment unique, conduisant à un devenir, une situation d’exception.
- oui, je sais : vous travaillez beaucoup trop ! Il négligeait ce temps de vacances, ce mois de Juillet caniculaire, si chaleureux. Il restaurait un appartement dans les quartiers historiques de Marseille : un sacerdoce ! J’admire sans réserve ceux qui s’acharnent à faire des pierres du passé une réalité actuelle imprégnée des nouvelles technologies, quand la pierre rencontre la WIFI !!! Oui ! cet instant, je l’ai vécu comme unique, violent et tendre. Philippe me tournait légèrement le dos, il regardait déjà devant lui, je ne savais pas ce qu’il en attendait. Mais cet instant-là s’était emparé de lui, de moi. Je sentis une immense chaleur me gagner, un besoin impératif de lui dire sans réfléchir : - Philippe, avant la fin de l’été tu vas rencontrer Solange, je te le promets. Comme une folie ? non ! comme un message vrai… un vrai message… un de plus comme j’en avais si souvent délivrés. D’où venaient-ils ? Encore une fois et comme toujours, je ne savais pas qui m’avait poussé à promettre ce que je ne maîtrisais pas. L’espoir délivré, l’angoisse m’étreignait… Pourquoi ? Comment ? Pourquoi ? Pour qui ? Comment ! La confusion totale, la peur globale. Mais là -bas au fond, tout au fond de moi, la sérénité. Ce que j’ai dit devait se dire à qui je l’ai dit. Absurdité ? La vérité ? Un fait !!! Oui, la vérité ! Mais Solange, où tu es ? Philippe ne buvait plus le champagne de sa coupe, pétrifié. Son regard était encore plus sombre, encore plus beau. Il était toute douceur. Je la ressentais, elle me gagnait… et j’en profitai pour m’évader vers un autre message exaucé celui-là , quelques mois auparavant…
(Ă suivre)....
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