Que d'eau, que d'eau...
Tout ici dégouline en limpides rigoles.
Je ne visite plus mon jardin gorgé d’eau.
Au clou reste pendu le superflu chapeau
Quand la faune au ressui cesse ses fariboles.
L’hirondelle est au nid, aux logis agricoles
Personne aux alentours ne brandit son drapeau.
Chacun se tient terré pour protéger sa peau
Et retient pour plus tard ses vaines gaudrioles.
Je contemple les cieux sans prier pour autant
Mais reste résigné et toujours sursautant.
Les pieds sont ainsi faits qu’ils dansent d’impatience.
Regardant ma compagne avec un air pataud
Je l’entends me souffler : dope enfin ta sapience
Afin de te montrer gaillard et moins penaud.