Terre qui m'a vu naître
Dédié à Vivtoria
Le coquelicot s'en souvient l'épi d'orge doré
Les crues la canicule le pain nu le colibri
Ma naissance ignorée dans mon val adoré
Les belles ruelles d'Aday qui m'ont servi d'abri
Terre qui m'a vu naître je ne puis plus reconnaître
Sur ton granite l'écho de ma langue enrouée
Sur les visages des miens ces traits vraiment berbères
Qui dirait lampe à gaz deviendrait réverbère
Et tout le patrimoine ancestral bafoué?
Bercail à mon retour j'espère te voir renaître
Je mettrai dans les mains une fleur et un gourdin
Pour ceux qui ont du coeur et ceux qui me cherchent noise
Joyaux et fibules d'argent sertis de turquoise
Orfèvre je serai sinon soldat par dédain
Mon encre mes Tifinagh mes poèmes arsenal
Ou nid de chants d'amour et toujours matinal
Farid Mohamed Zalhoud
Poème extrait du recueil"Parole de paria"
Tous droits réservés