Rêves roses
Dans la sombre noirceur d’une nuit toute d’encre
Je sentais s’enfoncer mon coeur en perdition.
D’être ainsi rejetée j’avais perdu mon ancre,
Je coulais sans secours, lentement, vers le fond.
Mais le sommeil enfin eut pitié de mon âme.
Il ferma d’un nuage mes paupières alourdies
Par les larmes de l’amour, éperdu, mais trahi.
Oh ! Viens calmer les eaux glaciales de mon drame !
Je torturais mes draps de violents cauchemars
Quand un faible éclat blanc éclaira la surface.
S’agissait-il d’un signe ? Je me sentais si lasse,
Un siphon m’aspirait. N’était-il pas trop tard ?
Je flottais maintenant. Une aurore naissante
Eclairait des nuées aux formes câlinantes.
Majestueux et lent le Grand Signe approcha,
Puis me prit sous son aile, et murmura tout bas :
« Je comprends tes malheurs, mais monte sur mon dos !
Prenons de la hauteur, allons voir de là -haut
Le soleil qui renaît, magique métamorphose,
Les bonheurs scintillants, irisés si l’on ose !
….
La vie s’éclaire en gai, si tu la cueilles en rose… »
Bzz, bzz, bzz, bzz, bzz bzz, mais quel est donc ce bruit
Strident et lancinant qui vrille mes oreilles?
Mon cygne a disparu! Je chute de ma nuit,
Icare m'écrasant au réel de la veille.
Bzz, bzz, bzz, bzz, bzz bzz, Ou est donc ce bouton !!
Crack! Bzouiiiic... silence... C'en est fini Réveil!!!!
Tu ne me voleras plus les rêves rose bonbon,
Que je suce ravie du bord de mon sommeil...
Jasom 14/05/2009
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