À une poétesse inconnue (humour)
L’on ne se connait pas, nos plumes se connaissent
Elles savent nos penchants, que veux-tu qu’elles fassent.
Derrière nos écrans nos strophes s’entrelacent
Quand nos rimes et nos vers diverses fois s’embrassent.
Il est certain ma SÅ“ur, dirais-je autrement ?
fraternels, ils le sont nos nobles sentiments
Qu’il est maladroit de joindre des compliments
Et magiques mots pour un vain assortiment.
Le vers ne me suffit, cet enfant du silence
Qui boit mon encrier sans aucune abstinence
Pour assouvir ma soif, cherchant dans l’existence
Une raison d’aimer, à mourir, à outrance.
Je n’ai de ces amours qui m’approchent souvent
Que des essais d’humeurs, jamais un soulagement,
Parfois un léger sourire emporté par les vents
Je veux m’enraciner assez profondément !
Et ce n’est point l’écran, ce jeu électronique
Le pourvoyeur d’émois, d’amours platoniques
Qui saurait imiter les séducteurs antiques.
Il est certain ma SÅ“ur, je suis un pur rustique !
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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent vous entendre, au mieux vous écouter.