Bien sûr que ça fait mal, que ça déchire tout,
Qu’il ne reste, à la fin, plus qu’un morceau de nous :
L’invincible lueur ! Saine et sauve du pire;
Vas-y, écroule-toi… mais avec le sourire !
Le sang coule, des larmes implorant que ça passe,
Puis… Ça ne passe pas. Rien n’est plus à sa place
Hormis ce dernier souffle impossible à couper,
Comme enfin lâcher prise… avec le poing levé !
Aucune issue possible en ce temps noir et noir,
Le corps compte à rebours les années des espoirs;
Otage au fond du trou, un seul œil se réjouit
De pleurer ce qui reste… à la joie d’être en vie !
Puisque braille l’absence au fond de ces entrailles
Qui brésillent le coeur, qui le noient, le cisaillent;
Un manque et tout se vide, horizon dépeuplé,
Voilà que brusquement… s’invite la beauté !
Combattant frelaté, debout (car il le faut)
Ni choix ni volonté, simple cri de l’ego;
Ce n’est pas le talent qui sacre le papier,
Mais de l’encre, un stylo… coulant à cloche-pied.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.