Mistral Roi des vents puissants de midi de la France, respect on te doit,
Mais te sachant très nerveux, violant, sec froid et si turbulent,
Animée par un souffle de bonne humeur, je te rime mon désespoir,
Voyageant depuis le Nord, lorsque tu as envi, tu viens nous voir,
Tu as probablement le cœur chaud ! mais le « souffle » très froid.
Tu es un vent dur, d’un caractère sec et d’un tempérament violent,
Tu te déplaces dans l’atmosphère, presque en te moquant,
De tout ce que tu peux provoquer en passant comme dégâts;
Tu entraînes ailleurs, les képis de militaires et de soldats,
Les casquettes de facteurs et ses lettres en même temps.
Aux femmes tu sais nous soulever nos robes et nos jupes à volants,
Le rimmel salissant nos joues, nos cheveux frisés s’emmêlant.
La poussière nous entre aux yeux, pleurant sans avoir de quoi,
Tu nous donne, la migraine, les nerfs, même le gros cafard !
Tu sais souffler dans nos oreilles, Ã nous faire briser nos tympans,
Les sables dorés sur les plages, valsent et dansent fous de te voir.
Les volets de vieilles fenêtres Marseillaises « grincent ses vielles dents »
Tu sais traverser nos peaux, nos os, même nos grosses parkas,
Les parapluies retournés, tu les aimes vraiment, n’est ce pas !
Tu es ronchon et coléreux, on le discerne à tes hurlements,
Tu apportes tout sur ton passage, comme si tout était à toi !
Nous apporteras-tu, pour débuter ce siècle avec allégresse !
Un peu de douceur dans tes gestes et un brin de caresse ?
Sans faire larmoyer, ces yeux qui ont déjà leurs parts de tristesses ;
Hélas ! mon vieux Mistral, tu es dépourvu de délicatesse,
Et sans le faire exprès, tu es aussi fautif de mes détresses,
Je vais te faire une confidence, personne ne deviendrais la maîtresse !
De quelqu’un de si brusque que les cœurs toujours tu les agresses.
Je sais, tu es indispensable à la nature, mais avec elle, vas-y restes !
Enfuis-toi de notre chemin ! Vilain souffleur, tu nous provoque le stresses !
Tente de faire la cour à ta copine la tramontane, fait d’elle ta maîtresse,
Entre vents violents vous vous comprenez, vos caractères s’y prêtent,
Bon vent ! et bon mariage on préfère le zéphyr ou la brise douce et fraîche,
Par temps caniculaire, sèchent la sueur de nos visages et nos joues les caressent.
Paquita