Revu par hasard lors d'un tournoi de pétanque dans ma ville.


Amis et compagnons dans les mêmes travaux,
A l'identique lieu que point je ne regrette,
Nous fûmes séparés un jour par ma retraite
Qui me fit découvrir des horizons nouveaux.

Jacques, te souviens-tu des rêves de fortune*
Qui nous hantaient alors ? L'avoine d'équidés
Nous coûtant des euros toujours dilapidés
A vouloir s'obstiner à décrocher la lune.

Tu m'accusais assez de te porter malheur,
Ne pas avoir l'idée astucieuse ou claire,
Et c'est vrai que souvent le sort m'était contraire
Comme le noir et blanc le sont à la couleur.

Ah ces instantanés à refaire le monde
Ou l'atelier honni riche d'absurdités,
Les torts et les travers de nos sociétés
Succombaient rondement vaincus par ta faconde.

Les jours se succédant ont fait passer les jours,
Après l'âge abordé pour une autre aventure
Je ne t'ai pas revu depuis cette rupture :
La Vie, inexorable, éloigne les parcours.

Mais, bien que la vieillesse évente la mémoire
Comme des alizés déshabillent les cieux,
Pour moi, tu resteras à l'heure des adieux,
L'un des plus éminents témoins de mon histoire.


* il avait réussi à m'intéresser aux courses de chevaux.

Bonjour CALIJO,

Des souvenirs ancrés en ta mémoire de ton ancien collègue très bien décrits en ta très belle poésie !
Une dédicace qui s'il te lit un jour lui feront sans doute plaisir !



Belle journée !
Amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Bonjour Calijo,

Un poème fort touchant qui amène à vos souvenirs
d'un temps pas si lointain mais la vie est ainsi
Elle fait parfois que l'on change de trottoir sans savoir pourquoi !
Merci du partage belle journée amitiés

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j'aime beaucoup,

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Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Boileau

ça fait pincement au coeur lorsque revoir surgir le passé

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https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/
https://www.edilivre.com/le-spleen-de-la-logique-de-l-absurde-2c490d0b23.html/

Il y a un dicton qui dit "loin des yeux, loin du coeur...." Votre poème nous prouve que même si parfois on est loin des yeux on reste dans le coeur. Moi aussi je me suis souvent laissée embarquer dans le monde des courses mais je n'ai jamais trouvé fortune sous les fers des chevaux!!! Merci pour le partage d'un moment de votre histoire. Bonne journée à vous

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bel hommage à votre "ami retrouvé" (titre d'un roman)




yann

Ton poème m'a beaucoup touchée !
Quel bel hommage !

Bonjour et merci à tous de vos gentils commentaires.

Cordialement.

Calijo