L’automne d’antan
Du charme bucolique oublié,
De la vie à la campagne d’avant,
Qui se souvient de ces soirées
Qui s’écoulaient monotonement
Comme s’écoulait l’eau givrée
Sous la neige au calme dormant
Dans le noir de la nuit, balayée
De fortes pluies mêlées au vent,
La belle époque des quinquets,
De la Radio TSF au bruit crissant
Et du gramophone à remonter,
Des marrons chauds et des chants
Légers de noël, pour se réchauffer
Des rugueux automnes d’antan,
Ces inoubliables intimes veillées
Aux nuits de froid dru et glaçant,
Où, réunis devant la cheminée
Au doux foyer de feu crépitant,
Du plus petit à la tendre mémé,
Autour d’un chaud met fumant,
Que nos mères aimaient mijoter
A l’automne venu, en son temps
De forte pluie et de vent enragé,
Sous les effrayants grondements
Du tonnerre et des éclairs ramifiés,
Qui font grincer portes et auvents,
Lorsque la neige tout bivouaquait
Durant de longs chauds moments,
Dans les habitations embaumées
D’émanations du bois enfumant,
De genièvre, de la choucroute salée,
Des pommes au parfum enivrant,
De jambonneaux et saucisses fumés
Du sol au grenier si agréablement,
Un rêve que le temps à peu à peu effacé.
Bari