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     rumination: urbain
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Expéditeur Conversation
takycard
Envoyé le :  30/12/2014 17:38
Plume de soie
Inscrit le: 14/3/2014
De:
Envois: 164
rumination: urbain
Panneaux indicateurs, bâtiments creusés, canyons, humanité assise conservé d’air ambiant. Barbe de cheveux blanc, liane des âges, le temps d’attente ou promener son chien ou mener sa barque. Existences pliées au chrono du jour, pas à pas en nuit virgule. Longue et lasse, tendue de sympathies, jalouse de celui qui peut dissoudre chaque seconde, la vie ordinaire des gens, la vie citadine des masses. Enchantement de brique, de pierres, déchiré par ce cri d’enfant, un cri sauvage au spectre articulé des néons. L’air lui-même est effréné, nous disent les arbres, le zoo est au principe des sociétés…
L’eau plus que bienvenue vient comme la mère du goût rendre sa plate justice. La goutte est un regard d’ébriété, l’œil même d’un Dieu sans mémoire ni volonté. Et créant toute relation, de sa malléable nature, la pluie est un rêve sur le débat qu’est chaque jour.
Le besoin se fait sentir que des hommes libres et saouls ignorent, mais la nuit robuste et le poids des ombres l’ont décidé ; ainsi va le rêve en toutes ses figures, vers l’avenir mariolle d’un soir prochain ; poursuivre la quête, avec une gueule de plume qui repousse au soir le matin. Une guirlande de bruit me réveille et je suis encore couché, dégustant la grâce arc en ciel du soleil à rebours. Quelque chose picore la vitre, un climat me réclame avec l’insistance bipolaire d’une humeur qui siège dans nul corps.
Lanterne et brouillard. Ambiance londonienne. Lumière ouvre un regard, sombre tintement de ville, ciel et pelage d’eau…une petite goutte dégringole la hauteur translucide et c’est jolie de la voire se déhancher. Ainsi que cette bulle régulière naviguant un instant, scaphandre aux allures droites et décidées. Un autre arbre flotte au coin de la rue, c’est sans surprise, qui dégorge d’une ombre et tient au soleil par le bout d’un rayon.
Ecoutons ce mélange compact de nos vies. Entrefilet de voix et coupe pleine de rire, les reliefs soniques et hilares émergent et sondent, imposant des paysages absolus à l’oreille. Aussi singulières que des visages, les filles gastriques du vent composent l’épaisseur mondaine sur des notes de goudron. Les hauts parleurs enseignent ou devisent, renseignent, disputent, chantent… avec le crachin distinctif d’une sorte d’écho.
Voyons s’admirer la plèbe péjorative, grosse de dettes nous disent les arbres… mais je marche à travers, vitres, miroirs, moi encore, moi d’un jour, réfracté… Sourire au dire qu’une fin baptise des silences ; une fin, des coupures elles sont partout, et ils sont de mains en mains les silences. Qu’ai-je le dos fait pour ces creux ! Le nez creux pour ces faits, et gestes parfois. « Quand dire c’est faire » titrait l’autre mais au moins, taire c’est aussi agir. Voyons les baigner dans l’ici-là du non-dit, tous habillés de jour en jour et ces pas qui clapotent, le sol est encore mouillé… jour de pluie, parapluie bec en main. Landau, ce peuple qui m’emmaillote, musique du trèfle inconscient, de gauche à droite qui vire à gauche, à droite… ça marche pour moi de ne pas les connaitre, ça déambule bien ; nos regards aussi se croisent, c’est bien dit que cela : ils se croisent, n’y as-t-il pas choc pourtant ? Ne les soutient-on pas moins d’une seconde ? Qui saurait dire ce qu’ils disent au-delà d’une seconde ? Est-ce bien le temps requis pour qu’un silence se fasse ? Et nul doute qu’il sera entre nous cette fois.
Comme un cratère bien étale, la cubicité du géomètre, son aire d’être partout à quoi s’étend la chute des arbres, les hectares de la mort… je photosynthèse, il y a des rayons, bien des couleurs, et le goût du bleu, l’âpre rouge… J’aime être sûr de moi si j’annonce voilà ce que je préfère, alors il faudrait manger chaque nuance et donc attendre la rotation complète de la goutte.
Laissons le peuple dire encore que le jour est leur monde, que la nuit est leur trêve. Laissons le dire et voyons ce qu’il chausse, entrechasse, guise de visage. L’un l’autre de ces masques me laisse du temps pour sourire, un peu navré. Moi je pousse, j’ai décidé de mentir, pour toujours le mensonge pieux ; mais je les aime, oh oui je voudrais les aimer… alors je déteste leur compagnie passé ce temps qui me fait sourire… pour les aimer aussitôt qu’ils hésitent, qu’ils sont brièvement sans condition, qu’ils ne leur restent qu’à aimer… parfois je souris.
Le plus souvent ce n’est pas que je pleure. Même si je pousse sur des larmes, le plus souvent je patiente. Et des heures passent à regarder, que dis-je à deviner des voitures… parfois je les regarde, mais alors eux aussi attendent, et on ne le soutient pas, de se voir…
Routes, ruelles, nervures, coures et places ; « piétonnement », tâtons semelle, quelle liberté ! Trottoirs qui patinent, certains ont des siècles, les autres glissent et sont dangereux, ça accroche l’histoire ; oh poussière toi qui connait le temps, artistes grains, bannière du vent, qu’en pense tu de ces villes ? Mais tu panse seulement, héro grecque qui recommence tout … aurai-je un jour ce courage de poussière cette témérité au cardio gramme plat…
Certains, peut être beaucoup, vivent… il le faut bien, qu’il en soit ainsi mais ça m’affole… des plumes sur ce goudron ! des plumes ! Ils ont trichés ! torturés, déracinés…parfois un arbre se trouve dans un parc d’un mètre de diamètre, j’ai pas mesuré, c’est peut-être plus… voilà que moi aussi je cherche la précision… je veux l’œil sans compas, je veux l’œil comme la goutte, j’ai faim de couleurs, de qualités.
Mais j’attends, je me meure peut être, à reculons, en passant d’abord par la vie… c’est long ami poussière, et je t’envie tendre goutte.

takycard
FLORAREVES
Envoyé le :  23/1/2015 3:21
Plume de soie
Inscrit le: 12/6/2011
De: Ile de la RĂ©union Sainte Anne
Envois: 195
Re: rumination: urbain
Dans le ciel, une chaise Ă  plume
S’envole avec mes rêves.
Je m’enroule, je me déroule dans l’écume,
Et le chant du filaos s’achève.


FlorarĂŞves

Citation :

takycard a Ă©crit :
Panneaux indicateurs, bâtiments creusés, canyons, humanité assise conservé d’air ambiant. Barbe de cheveux blanc, liane des âges, le temps d’attente ou promener son chien ou mener sa barque. Existences pliées au chrono du jour, pas à pas en nuit virgule. Longue et lasse, tendue de sympathies, jalouse de celui qui peut dissoudre chaque seconde, la vie ordinaire des gens, la vie citadine des masses. Enchantement de brique, de pierres, déchiré par ce cri d’enfant, un cri sauvage au spectre articulé des néons. L’air lui-même est effréné, nous disent les arbres, le zoo est au principe des sociétés…
L’eau plus que bienvenue vient comme la mère du goût rendre sa plate justice. La goutte est un regard d’ébriété, l’œil même d’un Dieu sans mémoire ni volonté. Et créant toute relation, de sa malléable nature, la pluie est un rêve sur le débat qu’est chaque jour.
Le besoin se fait sentir que des hommes libres et saouls ignorent, mais la nuit robuste et le poids des ombres l’ont décidé ; ainsi va le rêve en toutes ses figures, vers l’avenir mariolle d’un soir prochain ; poursuivre la quête, avec une gueule de plume qui repousse au soir le matin. Une guirlande de bruit me réveille et je suis encore couché, dégustant la grâce arc en ciel du soleil à rebours. Quelque chose picore la vitre, un climat me réclame avec l’insistance bipolaire d’une humeur qui siège dans nul corps.
Lanterne et brouillard. Ambiance londonienne. Lumière ouvre un regard, sombre tintement de ville, ciel et pelage d’eau…une petite goutte dégringole la hauteur translucide et c’est jolie de la voire se déhancher. Ainsi que cette bulle régulière naviguant un instant, scaphandre aux allures droites et décidées. Un autre arbre flotte au coin de la rue, c’est sans surprise, qui dégorge d’une ombre et tient au soleil par le bout d’un rayon.
Ecoutons ce mélange compact de nos vies. Entrefilet de voix et coupe pleine de rire, les reliefs soniques et hilares émergent et sondent, imposant des paysages absolus à l’oreille. Aussi singulières que des visages, les filles gastriques du vent composent l’épaisseur mondaine sur des notes de goudron. Les hauts parleurs enseignent ou devisent, renseignent, disputent, chantent… avec le crachin distinctif d’une sorte d’écho.
Voyons s’admirer la plèbe péjorative, grosse de dettes nous disent les arbres… mais je marche à travers, vitres, miroirs, moi encore, moi d’un jour, réfracté… Sourire au dire qu’une fin baptise des silences ; une fin, des coupures elles sont partout, et ils sont de mains en mains les silences. Qu’ai-je le dos fait pour ces creux ! Le nez creux pour ces faits, et gestes parfois. « Quand dire c’est faire » titrait l’autre mais au moins, taire c’est aussi agir. Voyons les baigner dans l’ici-là du non-dit, tous habillés de jour en jour et ces pas qui clapotent, le sol est encore mouillé… jour de pluie, parapluie bec en main. Landau, ce peuple qui m’emmaillote, musique du trèfle inconscient, de gauche à droite qui vire à gauche, à droite… ça marche pour moi de ne pas les connaitre, ça déambule bien ; nos regards aussi se croisent, c’est bien dit que cela : ils se croisent, n’y as-t-il pas choc pourtant ? Ne les soutient-on pas moins d’une seconde ? Qui saurait dire ce qu’ils disent au-delà d’une seconde ? Est-ce bien le temps requis pour qu’un silence se fasse ? Et nul doute qu’il sera entre nous cette fois.
Comme un cratère bien étale, la cubicité du géomètre, son aire d’être partout à quoi s’étend la chute des arbres, les hectares de la mort… je photosynthèse, il y a des rayons, bien des couleurs, et le goût du bleu, l’âpre rouge… J’aime être sûr de moi si j’annonce voilà ce que je préfère, alors il faudrait manger chaque nuance et donc attendre la rotation complète de la goutte.
Laissons le peuple dire encore que le jour est leur monde, que la nuit est leur trêve. Laissons le dire et voyons ce qu’il chausse, entrechasse, guise de visage. L’un l’autre de ces masques me laisse du temps pour sourire, un peu navré. Moi je pousse, j’ai décidé de mentir, pour toujours le mensonge pieux ; mais je les aime, oh oui je voudrais les aimer… alors je déteste leur compagnie passé ce temps qui me fait sourire… pour les aimer aussitôt qu’ils hésitent, qu’ils sont brièvement sans condition, qu’ils ne leur restent qu’à aimer… parfois je souris.
Le plus souvent ce n’est pas que je pleure. Même si je pousse sur des larmes, le plus souvent je patiente. Et des heures passent à regarder, que dis-je à deviner des voitures… parfois je les regarde, mais alors eux aussi attendent, et on ne le soutient pas, de se voir…
Routes, ruelles, nervures, coures et places ; « piétonnement », tâtons semelle, quelle liberté ! Trottoirs qui patinent, certains ont des siècles, les autres glissent et sont dangereux, ça accroche l’histoire ; oh poussière toi qui connait le temps, artistes grains, bannière du vent, qu’en pense tu de ces villes ? Mais tu panse seulement, héro grecque qui recommence tout … aurai-je un jour ce courage de poussière cette témérité au cardio gramme plat…
Certains, peut être beaucoup, vivent… il le faut bien, qu’il en soit ainsi mais ça m’affole… des plumes sur ce goudron ! des plumes ! Ils ont trichés ! torturés, déracinés…parfois un arbre se trouve dans un parc d’un mètre de diamètre, j’ai pas mesuré, c’est peut-être plus… voilà que moi aussi je cherche la précision… je veux l’œil sans compas, je veux l’œil comme la goutte, j’ai faim de couleurs, de qualités.
Mais j’attends, je me meure peut être, à reculons, en passant d’abord par la vie… c’est long ami poussière, et je t’envie tendre goutte.

takycard
takycard
Envoyé le :  3/4/2015 12:25
Plume de soie
Inscrit le: 14/3/2014
De:
Envois: 164
Re: rumination: urbain
Merci pour cette réponse poétique.
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