La sueur froide des vieilles peurs noires
Transpire de son vieux cuir, usé par les ans.
Entre ses mâchoires serrées, ses déboires
Bavent quelques mots fous, pour caresser le vent.

Egarée dans les affres du temps déjà mort,
Perdue, elle ignore la vie, vite oubliée.
Sac d'os, sur une chaise droite, le remord
Broie sa raison, l'horizon en trouble buée.

L'amour s'est évaporé en gouttes de pluie.
Elles ont coulé, froides, le long de son dos nu,
Pour un frisson de glace, au bas de reins meurtris.
Le poids du monde en un univers incongru.

La mort n'a pas de temps, pour venir la cueillir
Comme un fruit blet, pendu à sa branche morte.
Bien au-delà des sentences du bien vieillir,
Elle accroche un pâle sourire à sa porte.

des images très évocatrices de cette emprise du temps sur nous tous au fond à échéance, merci


yann

Très jolie description des angoisses du passé.

J'ai adoré votre poème !!!

une grande remise en question que vous nous suggérez par ce poème
sa confrontation à la vieillesse aux portes de la mort
nous fait nous demandER jusqu'à quel point on peut tolérer la vie
merci pour ce post
bonne année 2015

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poignant poème !!!

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Bonjour lazuli, une émouvante évocation de la vieillesse .

Poignants les mots ..pour décrire les portes de la mort..
Et le dernier quatrain fait froid dans le dos..

Bonsoir Lazuli, émouvante description poétique

Amicalement

C'est très dur...et fort bien écrit...

Très fort ressenti!

Eden

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Il y a des chevaux d'argent qui brillent de mille feux, lorsque s'éteint le jour, lorsque tout n'est plus bruit. Lorsque la folie anime le ciel plein d'étoiles...alors pour quelques instants, quelques instants seulement, rêvons...