La nuit épouventait le sacré...
La nuit épouvantait le sacré des plaines lactescentes et le calice endormi fructifiait de son sang les âmes envoutantes. Lorsqu'une rumeur embrassa la résine de l'orme, il s'établit un soulèvement de corps venant d'un passé révolu et la mort évanescente gagna la cime argenté pour faucher l'existence de souvenirs égarés. Ainsi le ciel érubescent se remplit des larmes des chérubins qui chutaient éternellement sur les terres de désespoirs et qu'un grave tintement étendait dans des strideurs étranges. Et de l'autre côté du temps, dans un embrasement incertain, la brume sinistre parcourait les plaines, obscurcissant les plantes de vie dont les filaments tendaient vers l'espace, enveloppant davantage les contrées oubliées de ténèbres sans pitié...
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"Overhead the albatros hangs motionless upon the air
And deep beneath the rolling waves
In labyrinths of coral caves"
Roger Waters, from Pink Floyd, in "Echoes", in Meddle