Dans mon jardin, les pins mollement, se balancent,
Langoureux, s’abandonnent au souffle du vent,
Ils chantent en secret cette douce romance
De l’amour éternel que justifie le temps.
Dans mon jardin, le merle enjoint la tourterelle
D’accorder leurs couplets pour séduire le ciel
Il babille joyeux, musique universelle,
Le goéland répond son pleur caractériel.
Dans mon jardin les fleurs, de leurs couleurs artistes
Exposent insolemment leurs saris luxuriants,
Le jasmin embaume et ses effluves persistent
Pour offrir à l’éther comme un rêve d’Orient.