Ton vaisseau me frôle et suis son sillage,
Je prends ton cap et me cale à ton roulis
Rien d'autre n'occupe désormais mon esprit
Que la douce folie de l'abordage.
Je serai sur ton pont, plié à ta vague
Le corsaire enivré de ton corps sage
Et sur ta peau la pointe de ma dague
Sera le stylet de ce bel encrage.
Je te poursuivrai de ta poupe à ta proue
Pilleur insatisfait de tous tes trésors
Je crochèterai chacun de tes verrous
Pour y puiser ta liqueur et tout ton or.
Ma muse, ma sirène, ma fée mutine
Je t'attacherai à l'encre de ma verge,
Écartèlerai à toutes mes rapines
Puis te supplierai que ton port m'héberge.
Nilrem
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sept fois à terre, 8 fois debout