Dans mon monde gelé, mon univers de glace,
Quand tu passes parfois, hautaine, Ã ma hauteur,
Cette éphémère présence pourfend ma carapace
Et loin d’un brise glace, j’y vois un brise cœur.
Pitoyable manchot, infirme des deux mains,
Je sens ce froid brûlant, ma plus grande douleur,
Et je perds pieds, je glisse, pour finir aux confins
D’un océan mortel, abyme de noirceur.
Je ne me débats pas, je ne surnage plus,
Et je me sens couler, aspiré ver le fond
D’un monde de silence où la tristesse afflue,
Refuge pour un corps au cœur qui se morfond.
Tu es loin, je le sais et ton sourire pour d’autres,
Je perds tes pas de vue, ignoble désespoir.
Je me demande encore quelle a été ma faute,
Puis je touche la vase et, enfin, il fait noir.
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Nous aurions tous besoin d'être la merveille de quelqu'un d'autre.