Je me souviens d'une balançoire sous le cerisier, Où nous nous balancions étant enfants. Je me souviens de la buanderie, Où nous n'avions pas le droit de jouer. Je me souviens de la cave, Où nous ne devions pas entrer. Je me souviens du puits, Où nous ne pouvions pas approcher. Je me souviens de notre enfance, Est-ce un signe de décadence ? Je préfère penser au bonheur de ces instants, Plutôt qu'au temps qui passe trop vite. Je me souviens du jardin, Où je volais bien innocemment, Des fraises et des framboises, Qui fondaient doucement dans ma bouche. Je me souviens de toi, Et de nos jeux d'enfants. De mes délires d'adolescent, Je me souviens de ceux présents à ces instants. Le temps n'efface rien, A la mémoire de nos vies. Le temps n'efface pas, Le bonheur de ces instants. Je me souviens de ta mère, Et de ces longues heures passées avec elle. Tout en discussion et en tendresse, En écoutant à la radio Nicole et L'amour. Je me souviens de ton père, Avec qui malheureusement le dialogue était dur. Et pourtant, lui seul m'a parlé un jour De ce que maintenant on appelle la sexualité. Je me rappelle des récitals, Où je chantais Barbara. Je me souviens même en ma période catho, D'avoir joué au curé. Je me souviens de nos joyeuses soirées, Quand nous n'habitions pas loin. De ces repas non prévus, Où la joie était là. Je me souviens… Et puis je ne me rappelle plus. Sûrement un coup de vieux, Ou bien une défaillance. Je me souviens de toi, Je me souviens de vous. Je vous aime, Pour toujours. Pas de nostalgie, le temps passe, Rien ne peut l'arrêter. Alors laissons le passer , Et puis rêvons encore.
---------------- C'est beau d'être seul(e). Être seul(e)ne signifie pas être solitaire. Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué par la société. [Jiddu Krishnamurti]