Tu as fermé les yeux grand-mère
Les ombres sur les murs ont doucement glissées
Emportant avec elles notre force d’aimer,
Nous laissant dans le cœur une douleur amère.
La pendule continue d’égrener lentement ses heures
Dans cette maison qui sentait bon les gâteaux et le pain
Que tu confectionnais de tes noueuses mains.
Et un léger soupir semble sortir de ta demeure.
Dans cette chambre où le silence est répandu,
Le soleil d’hiver vient te caresser de ses pétales dorés
Comme s’il voulait doucement te réveiller.
Toi, tu dors comme une vague, étendue.
Tu ne feras plus jamais le chemin en arrière
La Dame à la faux a éteint tes prunelles
Emportant avec elle leurs milliers d’étincelles,
Tu as fermé les yeux grand-mère.
Laissant autour de toi des âmes affligées
Il est passé sur nous comme un souffle d’orage
Faisant perdre à nos branches leur feuillage,
Ne laissant que des rameaux éplorés
Grand-mère, les yeux, tu as fermé…
M.P. 30/04/2007
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.