Duel crépusculaire
L'écume trille sur ma peau rêche
Elle est comme une caresse fraîche
Et frôle comme le ressac impétueux
Le spleen ouaté qui colore mes yeux
La brise purifie mes cheveux
Que le temps rend adipeux
Il flotte une odeur saline
Qui taquine mes narines
Les vagues passent et je me meurs
Mais je n'aperçois rien de ces horreurs
Seul compte encore le bruit houleux
Des vagues qui se heurtent aux cieux
L'armée des factionnaires aquatiques
Forme un torrent de lames stoïques
Fustigeant les divinités antiques
A l’Ego altéré, aux grands airs et aux mimiques
Hélios en héros se jette le premier
Dans les profondeurs liquides
Il chute de Scylla en Charybde
Et finit par se noyer...
Les vagues passent et je me meurs
Mais je n’aperçois plus rien de ces horreurs
Car le crépuscule est un hymne héroïque
Qui m'empêche de voir cet instant frénétique
M.D
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Le triomphe de l'autosatisfaction.
Le sens des mots anesthésié par l'usage ordinaire que l'on en fait.
La perte du sens est la triste soeur de la vacuité.
Assassins de la poésie.
Elupia Byhr