Les premiers flocons blancs répandus par le ciel
Eveillent les âmes d'enfants plongées dans un sommeil
Digne des siestes du sud, de l'énergie des sages
Le cerveau bringuebalant léthargique au soleil.
Assez de l'été prude, l'hiver tourne la page !
Cette page faite d'oubli que le froid est une arme
Aiguisée même si elle embaume de son charme,
D'un parfum de néant, destin de la vermine
Qui là -bas jusqu'ici fait se couvrir les femmes,
Irrite les enfants mais bien d'autres décime.
Les pensées ralentissent, vive le superficiel
De ceux qui abrutissent qualifiant de « merveilles »
Ces petits doigts chinois fabriquant à la chaîne
Les objets du délice, des cadeaux de Noël
Pour gâter l'enfant roi complice de mille peines.
J'imagine déjà un homme détourner
Son regard du paria qui lui a demandé
Une modeste pièce pour s'acheter un pain :
« C'est pas la première fois qu'il ose réclamer !
Je garde mes richesses pour m'offrir un festin ».
Seul, ce 24 décembre, un clochard va mourir...
De tout son corps il tremble, il esquisse un sourire
Remontant ses cartons sur un corps affaibli.
Plus rien pour lui ne semble avoir de l'avenir :
Dernière désillusion, mourir sans un ami.
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Stéphane
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Amitiés littéraires à tous.