L'eau, le pain, le jasmin, et la liberté... Pour mes frères en Tunisie...
La rue pourchasse le président
Vers les ténèbres de l'évident,
Lui fit des ailes pour survoler
L'enfer la nuit d'un temps gelé.
Les passants s'arment de foi pour accomplir le droit,
La ville lâche ses pierres dans un cri plus fort que le fer de sa bouche qui récolte du sang,
Le roi vous parle:
Peuple solide comme le fer
Malgré des ères de grande misère,
Voilà venu le jugement
Qui vous accorde des temps cléments.
Peuple courage et volonté
Et riche malgré la pauvreté,
Voilà justice est bien servie
En dignité pour toute la vie.
Peuple heureux malgré le deuil
Des fleurs qui poussent dans un cercueil,
Voilà le droit est rétabli
Et toutes les âmes sont anoblies.
Peuple tendresse, peuple bravoure
A la patrie du grand amour,
Voilà mon cœur qui pleure de joie
Avec vos larmes qui changent les lois.
Les passants s'arment de soi pour embellir la joie,
La ville anime le chant, vibre le pas, dansent les feuilles et tombe le mont,
Le poète admire.
La rue dévore le président,
Le broie vivant entre ses dents,
Lui creuse une tombe dans un cratère
Ailleurs là bas dans l'autre enfer.
Abdelkader Guerine...